L’île Maurice s’est construite par vagues d’immigrations successives. La découverte de l’île Maurice remonte au XVI éme siècle par les navigateurs portugais en route pour les Indes. On sait que ce sont les marins arabes qui l’ont visitée en premiers durant le moyen âge. Elle fût d’ailleurs répertoriée sur les cartes géographiques vers 1500 sous le nom de Dina Arabi. Ce n’est qu’en 1511 que Domingo Fernandez débarque sur l’île, non pas pour la coloniser mais pour s’en servir de point de réapprovisionnement en eau douce et en vivres. S’en suive la colonisation des hollandais, des français et des anglais. L’île Maurice prend son indépendance le 12 mars 1968.

L’arrivée des hollandais à l’île Maurice

Le monument de l’arrivée des premiers hollandais dirigé par le commandant Wybrandt Van Warwick en 1598, se trouve en bordure. Cet Obélix est situé dans le sud est en direction de Ferney.

La colonisation commença en 1638 sous le gouvernement de Van Der Stel. Ils lui donnèrent le nom de Mauritius en hommage à leur prince Stahouder Maurice de Nassau. Cette première importation humaine provoque des bouleversements au niveau de la faune et la flore. Des espèces animales étrangères comme le cerf, le singe, le rat et le chien sont introduits sur l’île. Des espèces végétales comme la canne à sucre, le riz, le café et certains arbres fruitiers suivent. Ils procèdent également à d’importants défrichements au détriment de la forêt primaire et exterminent des espèces comme le Lamentin et le Dodo. C’est durant cette période que les premiers esclaves arrivent. C’est d’ailleurs, après de violentes révoltes d’esclaves que les hollandais quittent Maurice en 1710.

L’arrivée des africains à l’île Maurice

Le temps margoze représente le temps de l’esclavage en hommage à un petit légume qui symbolise cette fâcheuse page de l’histoire humaine.

45% esclaves ont été importés de Madagascar et 2% d’Afrique et furent échangés contre du beure, du riz ou des fusils. On estime à 20% des esclaves africains, transportés comme du bétail, qui périssaient sur les navires conduisant à Port-Louis dans les soutes des navires. Les conditions de vies déplorables ont créé des révoltes et les esclaves en fuite étaient surnommés « les marrons ».

Les massifs de la Rivière Noire et le Morne ont la réputation d’avoir abrité d’importants groupes d’esclaves marrons. Une légende explique qu’à l’arrivée des soldats venue annoncer la fin de l’esclavage, les marrons se sont jetés du Morne. Au pied du Morne, classé patrimoine de l’UNESCO, trois monuments sont là en souvenir de cette page malheureuse de l’histoire.

L’arrivée des Français à l’île Maurice

Les français sont arrivés à Maurice parce qu’ils possédaient déjà l’île Bourbon (La Réunion) et qu’ils voulaient lutter contre les pirates.  En 1715, ils prennent possession de l’île. Elle est nommée alors l’Isle de France pendant un siècle. Un monument est édifié dans le jardin Robert Edward à Port-Louis. en hommage à Guillaume Dufresne D’Arsel, commandant du navire français le Chasseur, qui mouilla dans cette rade le 20 septembre 1715. La statue de Mahé de la Bourdonnais sur la place d’Armes était le fondateur de la colonie qui créa le port Louis pour en faire une base navale et des constructions navales. De nombreux bâtiments furent construits comme la maison du gouverneur, le château Mont Plaisir à Pamplemousses et les casernes centrales. Ces bâtisses existent toujours.  Il développa également le domaine agricole et sucrier de l’île Maurice. 

L’arrivée des anglais à l’île Maurice

Les anglais prirent d’abord possession de Rodrigues sans coup de feu : il n’y avait que 70 habitants ! Puis Bourbon, tomba en deux jours en juillet 1810. Enfin, malgré un coup d’éclat au Grand Port en août, l’île de France succomba sous les forces quatre fois supérieures en décembre 1810.Désormais les Mascareignes étaient anglaises et le général Farquhar s’installa à Port-Louis. En 1833, se sont eux qui mettent fin à l’esclavage sur l’île. Et, en contrepartie, ils accordent le droit aux propriétaires terriens de faire venir de l’Inde, une main d’œuvre engagée. 

Un monument se trouve sur la plage de Bain Bœuf commémorant la victoire navale des anglais contre les français à cet endroit.

L’arrivée des indiens à l’île Maurice

Les travailleurs indiens que l’on nommait les coolies (qui signifie salaire) ont débarqué en nombre sur l’île sur un bateau appelé « Atlas » sur les quais de Port-Louis le 2 novembre 1834. A son bord, 36 premiers engagés, des laboureurs qui venaient de Calcutta. Puis entre 1834 et 1910, 462 000 travailleurs se sont engagés et vont participer au développement de Maurice pour un salaire de 5 à 6 roupies par mois. D’autres immigrants arriveront de Bombay, de Calcutta et de Madras jusqu’en 1920.

Le site classé au patrimoine de l’Unesco, L’Aapravasi Ghat  qui veut dire signifie « immigrés/ abri temporaire » est situé à Trou Fanfaron à l’entrée nord de Port-Louis et a servi de lieu de débarquement à ces immigrants. La communauté indienne est aujourd’hui majoritaire en nombre à l’île Maurice et cemonument est important à l’île Maurice.

L’arrivée des chinois à l’île Maurice

Il y eut 400 immigrants en provenance de fukien et Canton en Chine entre 1833 et 1846. Puis, sont venus les habitants Hakkas à partir de la deuxième moitié du 19 éme siècle. 

La pagode Kwan Tee à Port-Louis, la plus ancienne de Maurice a été construite dans le quartier des salines en 1842. Au début de la colonisation Britannique, un certain Ahime (ou Log) Choïsanne arrive à Maurice. Sollicité par le gouverneur Farquhar pour recruter de la main d’œuvre chinoise bon marché. Vers 1837, il participe à une vente aux enchères pour acquérir un terrain à Port-Louis et édifie à ses frais la pagode pour la communauté chinoise. En 200 ans, elle est devenue un lieu de ralliement social et culturel pour les Foukienois, les cantonnais et les Hakkas qui contribuent à son amélioration. Elle sert de monument à la communauté chinoise.